Polémique : le droit de réponse de Michel Drucker
Dans Libération, Daniel Schneidermann publie une tribune titrée : Debray et Drucker, faisons un rêve. L'animateur de France 2 a réclamé un droit de réponse, fait très rare. Il pourrait même s'agir d'une première :
L’article de Monsieur Daniel Schneidermann (Libération du 17 janvier) affirme que M. Michel Drucker aurait promis de verser à Mme Beyala une somme en rémunération d’un rewriting. Or, la chambre civile, et non correctionnelle, de la cour d’appel de Paris, dans son arrêt du 12 janvier 2011, n’a pas validé le montant extravagant exigé, soit 250 000 euros, «demande privée de toute valeur probante» aux yeux de la cour. Elle a réduit le montant demandé à 20 000 euros, «juste rémunération» toujours aux yeux de la cour, pour les 60 feuillets réécrits par celle-ci à partir des réponses enregistrées de M. Drucker à trois questions figurant parmi douze autres d’un livre devant être rédigé en commun avec Régis Debray et finalement jamais écrit. Il n’y a eu procédure que parce que M. Drucker refusait de payer un tel montant et avait même fait une proposition en son temps identique à celle finalement retenue par la cour, c’est-à-dire, d’un montant huit fois moins important que celui demandé en justice par Mme Beyala. La bourse ou le procès ? Michel Drucker a préféré le procès. Question de courage !
Précision de Daniel Schneidermann
Pour être précis, la cour d’appel de Paris a accordé à Calixthe Beyala 20 000 euros pour rémunérer sa participation au livre avorté. Elle lui a également accordé 10 000 euros au titre du temps perdu, et 10 000 euros en remboursement de ses frais d’avocat. Michel Drucker lui paiera donc au total 40 000 euros..