500e de Vivement dimanche
Dimanche, Michel Drucker propose le 500e numéro de Vivement Dimanche. Ce matin, il répond aux questions de France soir :
FRANCE-SOIR Dans quel état d’esprit avez-vous enregistré cette émission ?
MICHEL DRUCKER Il y avait beaucoup d’émotion. Je n’ai pu m’empêcher de songer à tous ceux qui nous ont quittés : Jean Yanne, Jacques Villeret, Michel Serrault. J’ai aussi beaucoup pensé à mon frère, qui est mort il y a huit ans, le 18 avril 2003. J’aurais aimé qu’il soit là.
F.-S. Vous rappelez-vous de vos débuts à Vivement dimanche ?
M. D. Je ne risque pas de les oublier. Pendant plus de vingt ans, Jacques Martin animait une institution avec L’Ecole des fans. Avec Jean-Pierre Cottet ,nous avons beaucoup ramé, la première année, pour nous imposer.
F.-S. Etes-vous prêt à resigner pour 500 nouvelles émissions ?
M. D. Pourquoi pas ? Je vais déjà signer pour deux ans de plus. D’ailleurs, Rémy Pflimlin m’a envoyé un texto pour me féliciter pendant que j’enregistrais la 500e. Ça fait 47 ans que je fais de la télévision et je gamberge toujours autant. Je présenterai trois nouveaux Champs-Elysées l’année prochaine et je réfléchis déjà à de nouveaux projets. Aujourd’hui, mon souci principal, c’est de transmettre à la jeune génération ce que j’ai appris.
F.-S. En parlant de jeune génération, comment expliquez-vous que les nouvelles figures aient du mal à s’installer à la télévision ?
M. D. On ne leur laisse pas le temps et je trouve ça regrettable. A l’époque, c’était plus simple, il n’y avait qu’une chaîne de télévision. Si je n’avais qu’un conseil à donner aux jeunes, ce serait : fuyez les modes. Elles disparaissent aussi vite qu’elles sont apparues. Les vieux de la vieille n’ont jamais fait de jeunisme, c’est ce qui leur a permis de durer.
F.-S. France 2 songe à un nouveau programme pour 2012, en access prime time, qui mêlerait information et divertissement. Ce projet pourrait-il vous séduire ?
M. D. Tout m’intéresse. En tout cas, c’est une très bonne idée. Pour le moment, il n’y a que Denisot qui s’illustre dans ce registre. Pour avoir présenté pendant cinq ans Studio Gabriel sur cette case horaire, je trouve ça fascinant.
F.-S. Vous avez déclaré ne pas vouloir recevoir la candidate Marine Le Pen dans Vivement dimanche. Changeriez-vous d'avis si elle devenait
présidente ?
M. D. Elle ne sera jamais présidente de la République. De toute façon, j'ai décidé de ne plus inviter d'hommes politiques jusqu'à la fin de la campagne présidentielle.
F.-S. Combien de temps vous voyez-vous rester encore à la télévision ?
M. D. Je me vois bien aller jusqu’à 80 ans. Ça me laisse encore de la marge.
F.-S. Et serez-vous sur Europe 1 à la rentrée ?
M. D. Oui, mais avec une nouvelle émission. Je suis en discussion avec la direction de la station.
La personnalité qu’il a attendue le plus longtemps
« Simone Veil. Elle m’a promis de venir me voir lorsqu’elle ne serait plus membre du Conseil constitutionnel (où elle a siégé de 1998 à 2007). Elle a tenu sa parole. »
Le tête à tête le plus intense
« Celui avec Jacques Chirac, il y a deux ans. Il était venu présenter ses mémoires. Il n’a plus accordé de tel entretien depuis. »
Le moment le plus émouvant
« De voir Johnny Hallyday les larmes aux yeux, lorsqu’il a vu débarquer David avec ses deux petites dernières. »
L’artiste qui l’a fait le plus rire
« Fabrice Lucchini. Il m’a tout fait. Il se passe toujours quelque chose avec lui. »
L’acteur le plus incontrôlable
« Gérard Depardieu. Avec lui, on ne sait jamais à quoi s’attendre. »
Les stars qu’il attend toujours
« Isabelle Adjani et Catherine Deneuve. Elles ne sont pas vraiment partantes pour que l’on revienne sur leur carrière. Elles n’ont pas envie de regarder dans le rétroviseur. »