Le Parisien n'a guère aimé Champs-Elysées
Voici l'article :
Les téléspectateurs nostalgiques de l’émission « Champs-Elysées » qui a égayé les samedis soir d’Antenne 2 pendant huit ans avant de s’arrêter le 29 juin 1990 après 320 numéros ont enfin retrouvé hier soir leur divertissement fétiche.
Retrouvé? Pas sûr! Le divertissement sentait trop l’autocélébration.
Quel dommage que le remake ait été autant parsemés d’images d’archives ou des chansons de l’époque réinterprétées. Ça faisait vieux alors que Rémy Pflimlin, le PDG de France Télévisions, nous avait promis le rajeunissement. Dans les années 1980, il n’en était pas ainsi. L’émission était alors de son temps : les invités ne jouaient pas à ce point la partition de la nostalgie. Hier, on aurait dit à maintes reprises une bande-annonce pour solder le passé avant d’attaquer un divertissement new-look. On n’était pas venu pour ça.
Un remake qui inspire l’humour de Canteloup
Autre handicap : le direct. Ou plutôt l’absence de direct constant. On avait beau savoir clairement depuis le matin, de l’aveu même de Michel Drucker, et la parution de notre journal que quatre séquences sur dix n’étaient pas en direct, on ne parvenait pas à déterminer quand on était en direct et quand on ne l’était pas. Perturbant et agaçant. A la belle époque, le divertissement était dans l’écrasante majorité de sa durée en direct. C’était tendance et ça ne manquait pas de panache. Nicolas Canteloup, ami de Michel Drucker, a ironisé sur le remake qui sentirait la naphtaline.
« La toute nouvelle émission de Michel Drucker, Champs-Elysées, avec le même générique, t’as vu l’arnaque? Elle est d’époque », a relevé en substance l’humoriste dans un sketch où il conversait de manière imaginaire avec Zizou. Oui, Zinedine Zidane qui, au même instant, s’activait sur TF 1 dans l’émission « Les stars se dépassent pour ELA » présentée par le duo Foucault-Castaldi.
Dernière critique : les invités en promo. Charles Aznavour s’est réjoui en plateau du retour d’une émission de variétés à la télé selon lui sans artistes en promotion. A plusieurs reprises, on y a pourtant eu droit !